la planète des singes de pierre boulle

Nombre de page : 190 pages
Editions : Pocket
Quatrième de couverture :
 
Au XXXe millénaire, un couple, Jinn et Phyllis, parcourent le cosmos. Lors d'un voyage, ils aperçoivent une... bouteille dérivant dans l'espace. Elle contient le manuscrit d'un explorateur qui a découvert une planète dont les singes sont l'espèce dominante et où les êtres humains sont chassés comme du gibier et réduits à l'état d'animaux de laboratoires. Paradoxe que Boulle exploite tout au long du récit, à la manière d'un conte philosophique, pour observer les travers de nos sociétés.
  
 



Mon avis :
 
J'avais déjà eu l'occasion de voir la dernière adaptation cinématographique, mais je ne m'attendais pas du tout en lisant le roman dont s'était tiré de lire un tel petit bijoux.
 
L'histoire démarre plutôt lentement avec un couple qui découvre donc une bouteille dérivant dans l'espace. Ils décident de l'intercepter et y découvre le manuscrit d'un voyageur nommé Ulysse. Cet homme accompagné d'un chinpanzé et de deux autres hommes voyagent dans l'espace à la recherche d'une planète commune à la terre. Il découvre enfin cette planète et la nomme Soror, car l'atmosphère ressemble comme deux gouttes d'eau à celle sur terre. Quelle ne sera pas leur surprise en découvrant qu'elle est habitée par des humains primitifs, ne sachant pas parler et se promenant nus, fuyant tous les objets et les vêtements comme la peste. Lorsque surgissent les singes, peuple dominant de la planète, les humains fuient leur bourreau. Les rôles sont sur la planète de Soror inversé puisque ce sont les primates qui ont la parole et qui construisent la civilisation, utilisant les humains comme des cobayes de laboratoire. 
 
J'ai beaucoup apprécié ce roman pour de nombreuses raisons. Tout d'abord pour la manière dont les personnages arrivent sur cette nouvelle planète. La première chose qu'ils font c'est laisser le chimpanzé sortir avant eux afin de vérifier si l'air est respirable. Réaction parfaitement humaine dans le sens où on sacrifie le plus "faible" pour son profit. 
 
J'ai aussi beaucoup aimé la manière dont au final les singes deviennent les "humains" dans le sens où eux seuls ont la parole et eux seuls ont le droit de se promener vêtu, chose interdite et impensable pour un humain.
L'auteur nous montre bien à quel point la condition humaine est rabaissée à l'état d'animal de compagnie, comme les chiens où si un humain fait une chose bien, il a le droit à un sucre de la part d'un primate.
 
Sur Soror les singes dominent et ce dans tous les registres. Est-ce là un roman qui nous montre que tôt ou tard, les primates se rebelleront contre leur condition d'animaux de foire et de cobaye vivant? 
 
La fin m'a grandement surprise, et je l'ai adoré. L'auteur nous surprend et nous comprenons très vite que tout ça n'a pas de fin.
 
Le seul petit bémol c'est le style de l'auteur quelque fois un peu indigeste à mes yeux et très complexe, surtout pour moi qui commence à peine à redécouvrir la science fiction avec laquelle j'étais fâchée.
et un roman de plus pour le challenge SF 2011
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