La griffe et le sang de François Larzem

Année d'édition : 2013
Edition : Le pré aux clercs ( pandore)
Nombre de pages : 312
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Mina, jeune Tsigane au caractère trempé, trouve refuge avec sa mère dans une vallée des Carpates. Très vite, elles sont en proie aux tourments des villageois. Ils les obligent à porter un manteau à capuchon rouge, la marque d’infamie. Mais arrive un mercenaire vêtu de noir, à la beauté du loup qui décide de les protéger. Mina pense avoir trouvé la paix quand ses cauchemars commencent. Un chevalier à l’armure écarlate vient la visiter en songe : Vlad, jadis seigneur du pays, dont la réputation de cruauté le désignait comme Dracul, le fils du démon. Un lien les unit…
Un roman qui réinvente le genre vampirique. Une relecture du mythe de Dracula servie par une écriture moderne, poétique. Un récit âpre, violent, sans concession, mais également un plaidoyer pour la différence.



Mina est une jeune Tsigane accompagnée de sa mère Liuda. Si elles fuient c'est depuis que Dvorek, son père a été assassiné. Elles tentent désormais de se trouver un endroit où elles seront acceptées, mais hélas, leur condition de tsigane ne leur sera bénéfique nulle part, au contraire. Les villageois qu'elles croisent les insultent et leur demandent de partir au plus vite. Mina n'en peut plus de cette vie-là et lorsqu'elles s'arrêtent dans un village qui les tolère un peu, depuis que la jeune fille a sauvé un garçon de son âge de la noyade, elles pensent pouvoir être en paix. Mais la paix sera de courte durée lorsque des meurtres sont commis et que les habitants pensent que les Tsiganes n'y sont pas étrangères. Qui est d'ailleurs cet homme qui surgit toujours au moment où elles ont besoin d'aide et cet autre homme que Mina voit partout, chevalier à l'armure écarlate ?

La griffe et le sang est un roman fantastique destiné à la jeunesse, mais pas que. Sous fond d'histoires de vampires et de loups-garous, le lecteur se retrouve au coeur de la vallée des Carpates, près du château de Vlad Tepes, connu pour être un vampire. François Larzem possède une plume addictive et mâture, on sent que l'auteur aime écrire et offrir des univers magiques et sombres. J'ai apprécié les descriptions faites des paysages et des meurtres qui offrent un sacré contraste entre la beauté de l'un et la barbarie de l'autre.

Même si le roman ne fut pas un coup de coeur pour de nombreuses raisons, j'ai vraiment apprécié ce voyage au coeur des Carpates. Déjà, je trouve la couverture du roman vraiment sympathique ! Elle représente bien Mina et Viorel, c'est exactement l'idée que je me faisais d'eux. 

De l'histoire j'y ai regretté deux trois petites choses. Tout d'abord, j'ai très vite saisi qui était réellement Viorel, sa nature et le rôle qu'il avait dans le roman. J'ai donc été un peu déçue de cette prévisibilité, j'aurais aimé davantage de mystères et mieux, me tromper lorsque j'eu compris son rôle dans l'histoire. Heureusement lorsque la lumière est faite sur lui, j'ai tout de même été surprise par certaines révélations antérieures à l'intrigue que l'on suit, notamment sur la mort de Dvorek. Le second point qui m'a semblé un peu de trop c'est la nature de la relation qui lie Mina et Dracul. Cela gâche un peu le mythe de certaines créatures et c'est dommage. Je n'en dévoilerais pas trop pour ne pas vous spoiler. En fait, c'est la fin qui ne m'a pas convaincue. Elle va trop vite, les révélations sont trop nombreuses et parfois manquent de cohérences avec le reste de l'histoire surtout sur le trio Mina/Dracul/Viorel. D'ailleurs, la fin est assez écoeurante lorsque l'un de ces personnages tente de séduire Mina qui n'est encore qu'une enfant. Assez déstabilisant, je dois bien l'avouer.

Maintenant, les trois quarts du roman m'ont charmée. Voyager auprès des deux femmes est agréable, même si leur vie n'a rien de joyeux, on apprend à faire la connaissance de Mina, une jeune fille intrépide et franchement sympathique. Sa mère, beaucoup plus en retrait du fait des nombreux événements qui l'ont anéanti, et qui l'anéantiront encore, nous semble vraiment effacée par rapport à sa fille. Elle qui lit les lignes de la main, ne perçoit même pas la méchanceté chez les gens qui l'entourent à l'inverse de Mina, qui possède peut-être un sixième sens. En effet, Mina sait en qui elle peut faire confiance et qui leur jouera de mauvais tours, excepté pour un protagoniste dont elle se voilait la face concernant son implication dans les événements.

Le roman est rapide et ne met pas dix ans à se lancer et à vous rendre accro aux aventures de cette jeune fille un peu farouche. Trop en dire serait vous dévoiler les clefs du dénouement, mais je pense que beaucoup seront charmés par ce roman de la collection Pandore, qui une fois de plus nous offre beaucoup de diversité dans ces parutions. Cela dit, je n'ai pas compris pourquoi l'auteur avait appelé son héroïne Mina (surtout qu'on évoque Dracula et tout le monde sait qui est Mina pour Dracula) puisque cela risque d'induire le lecteur en erreur sur la nature de leur relation .

Au final, un bon roman fantastique, peut-être trop prévisible et avec des personnages qui ne sont pas mis sur le même niveau concernant leur charisme, mais qui se lit avec beaucoup de plaisir.

Ma note :






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