La Dernière terre, tome 1 : L'enfant Meredhian de Magali Villeneuve

Année d'édition : 2012
Edition : l'homme sans nom
Nombre de pages : 480
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Un monumental ruban de pierre se dresse en sentinelle au bord des brumes éternelles.

Les hommes leur ont donné un nom : la Dernière Terre.

Dans la cité-capitale des Cinq Territoires, Cahir, jeune homme frêle, maladif, aux mœurs et aux allures bien éloignées des codes stricts qui font loi autour de lui, subsiste envers et contre la réprobation générale. Il est issu des Giddires, un peuple rejeté, au ban de la paix politique qui unit les autres contrées. Malgré cela, entre intelligence et ingénuité, il parvient à se rapprocher de certains locaux, dont Ghent, fils du Haut-Capitaine à la tête des forces militaires des Basses-Terres.

Au fil de ces jours paisibles, s’il advenait un événement capable de bouleverser tous les dogmes établis, quel poids l’existence de Cahir aurait-elle dans la balance des certitudes ?



Ghent est un arpenteur et fils du Haut Capitaine Solgar. Il fait également figure de perfection tant il se montre juste avec ceux qui l'entourent et ne cherche pas à être le centre d'intérêt de tous. Il mène son apprentissage d'arpenteur avec plaisir et se montre un adversaire de taille pour tous. Seulement, la paix est de mise dans les Cinq Territoires depuis de nombreuses années, si bien que certains ne voient pas l'utilité de cet apprentissage.Ainsi va la vie pour Ghent qui a la chance d'être bien entouré par sa famille, ses amis et qui poursuit ses entraînements dans le but de se perfectionner au combat.
Seule ombre au tableau, un autre arpenteur, Cahir, issu des Giddires, le seul peuple rejeté par les Cinq Territoires car trop différent d'eux. Le jeune Cahir est différent des autres et se comporte comme un Giddirien parce que c'est ce qu'il est. Il salue les autres en leur touchant la main, porte les cheveux longs et ne vouvoie personne. Tous le rejettent et n'hésitent pas à critiquer la manière dont il se comporte, excepté Ghent qui apprécie Cahir et se montre juste envers lui, comme il le ferait avec n'importe quel autre arpenteur.
Le calme sera pourtant de courte durée. Une nuit, alors qu'ils sont trois à faire le guet sur le mur qui sépare les Cinq Territoires du reste du royaume, ils sont victimes d'une attaque, certes isolée, mais qui aura des conséquences désastreuses.

La dernière Terre est un roman qui intrigue pour bien des raisons. Magalie Villeneuve nous prouve de par sa plume, qu'en plus d'être une illustratrice de talent, elle est aussi un très bon auteur. Certes, on pourrait reprocher l'abondance d'adjectifs et certaines tournures de phrases quelque peu maladroites, mais rien de bien affolant puisque la lecture reste fluide et agréable. L'auteur aime par contre décrire les lieux et cela se voit ! Du coup on nage dans un univers agréable et très bien dépeint tout autant que le sont les personnages du roman.

Ce roman de fantasy évite bon nombre de clichés, mais hélas pas tous. Ainsi, on ne retrouve pas de prophétie, aucune magie n'est présente tout comme le fait qu'aucun ennemi n'en veuille à nos héros. La paix se ressent dans ce premier opus même si une attaque isolée aura raison de cette si fragile entente entre les arpenteurs, du fait de leur différente origine. Magalie se concentre essentiellement sur la vie dans les Cinq Territoires et sur les relations entre les protagonistes. Amitié, amour, fraternité, jalousie, ce premier opus nous offre son lot de sentiments et d'émotions entre nos héros. Seulement, même si le tout est judicieusement dosé, ne rien voir arriver de concret amène un certain ennui pendant la lecture. En tant que grande amatrice de fantasy, j'ai attendu tout du long de ma lecture qu'un événement inattendu survienne. Et comme je le disais plus haut, excepté une attaque apparemment isolée et bien vite mise de côté, on reste dans l'attente de quelque chose qui ne vient pas.

Les interactions entre les personnages sont très bien travaillées et amènent beaucoup de profondeur à leur caractère, même si on retrouve le duo très présent en fantasy avec Ghent et Esaig, l'un très sérieux et calme et le second extraverti et taquin. Je me demande également quel sera le rôle donné au duo Féor et Veden, les fermiers qui semblent un peu en dehors du contexte.

Donc même si j'ai regretté l'absence d'action ou de rebondissements, j'ai tout de même apprécié la mise en place de cet univers et la découverte des personnages. Bien que certains éléments n'aient rien d'innovant en fantasy comme le fait de protéger un royaume par un long mur épais de pierre pour garder à l'extérieur tout danger, ou encore le fait qu'un homme venant d'une région ennemie parvient à se faire une petite place chez ses ennemis, cette saga possède quelque chose de réellement plaisant et c'est avec plaisir et hâte que je vais me plonger dans la suite, espérant tout de même en ressortir satisfaite au niveau de l'action.

Ma note :






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