Année d'édition : 2013
Edition : folio SF
Nombre de pages : 416
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Wastburg,
une cité acculée entre deux royaumes, comme un bout de bidoche
solidement coincé entre deux chicots douteux. Une gloire fanée qui
attend un retour de printemps qui ne viendra jamais. Dans ses rues
crapoteuses, les membres de la Garde battent le pavé. Simple gardoche en
train de coincer la bulle, prévôt faisant la tournée des grands ducs à
l’œil ou bien échevin embourbé dans les politicailleries, la loi leur
colle aux doigts comme une confiture tenace. La Garde finit toujours par
mettre le groin dans tous les coups foireux de la cité. Et justement,
quelqu'un à Wastburg est en train de tricoter un joli tracassin taillé
sur mesure. Et toute la ville attend en se demandant au nez de qui ça va
péter.
Wastburg est une cité coincée entre deux royaumes qui ne s'apprécient
pas vraiment. La garde de Wastburg n'a de ce fait pas le choix de
surveiller les rues de sa cité pour éviter tout débordement. Pourtant,
cette paisible cité qui n'a de calme que l'illusion va peu à peu être
témoin d'événements troublants et gênants pour la garde. Pourquoi tout
dérape ? À qui va profiter cette bombe qui ne va pas tarder à exploser ?
Wastburg est un roman de fantasy différent de ce à quoi on
s'attend. Ici le personnage principal c'est la cité de Wastburg. À
travers celle-ci, on fait la connaissance de toute une panoplie de
personnages bien différents et qui ont des aspirations peu communes.
C'est un voyage étrange et très drôle que nous propose Cédric Ferrand.
L'auteur possède une plume légère et volontairement humoristique, un peu comme Terry Pratchett et
cela ne fait que donner une dimension nouvelle à ce roman. Parce que
même s'ils sont drôles, certains passages qui ne devraient pas l'être,
le deviennent. Mais l'on ne s'arrête pas à ça et on cherche à découvrir
d'autres secrets que cache la cité.
Du coup, on peut lire ce roman un peu comme un recueil de nouvelles
parce que le fil directeur vient très tard et n'est pas forcément très
présent. Chaque personnage nous apporte sa vision des lieux et la façon
dont on vit à Wastburg (pas vieux en-tout-cas !). Ce qui plaira le plus
c'est donc la légèreté de la plume de l'auteur qui dépeint avec
désinvolture la mort de certains protagonistes qui ne se soucient de
rien d'autres si ce n'est s'enrichir et bien manger. L'autre élément qui
est à prendre en considération pour apprécier ce roman, c'est qu'il se
veut une légère satire de certains grands événements de notre époque.
C'est ainsi que la haine que se vouent les Loritains et les Waelmiens va
devenir prétexte à de nombreuses situations folles et amusantes qui
m'ont fait penser à la Belgique qui pendant un temps fut divisée en
deux.
Les descriptions nous permettent de nous promener à notre aise dans la
cité, avec cette sensation qu'on y est déjà venu et qu'on en connaît
chaque recoin, chaque dalle, chaque habitant. Cependant à trop nous
rendre spectateur de cette grande farce, on finit par ne plus s'étonner
de la disparition de certains des acteurs du roman et on se détache peu à
peu des événements. Dommage, car si le début me plaisait énormément,
peu à peu devant la multitude de héros que nous présente l'auteur, j'ai
fini par les prendre comme des figurants et leur sort m'importait peu.
Il manque cette petite étincelle qui rend accro au roman pour en faire
une œuvre complète, qu'on savoure du début à la fin.
Ma note :
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