Simetierre de Stephen King

Année d'édition : 1996
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 569
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s'installer avec sa famille à Ludlow, charmante petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall, les emmène visiter le pittoresque vieux "simetierre" forestier où des générations successives d'enfants de la localité ont enterré leurs animaux familiers. Mais, au-delà de ce "simetierre", tout au fond de la forêt, il en est un second, et c'est un lieu imprégné de magie qui vous enjôle et vous séduit par de mystérieuses et monstrueuses promesses. Bientôt, le drame se noue, et l'on se retrouve happé dans un suspense cauchemardesque, tellement affreux que l'on voudrait s'arracher à cette lecture...




Louis est un jeune médecin. Lorsqu'il s'installe dans le Maine avec sa femme et leurs deux enfants, pour lui ce n'est que du bonheur. Mais la rue face à sa maison est dangereuse et bon nombre d'animaux se sont fait écraser là par de gros camions. Jud,leur voisin et son épouse les mettent à maintes reprises en garde. Lorsque Louis découvre un simetierre d'animaux au fond de la forêt et derrière chez lui, il est loin de se douter que cet endroit aura un impact sur son futur et sur le bonheur précaire de sa famille.

Simetierre est un roman dont j'ai vu le film il y a des années et dont la lecture remonte à très loin. Autant dire que je ne m'en souvenais plus du tout. Stephen King réussit une fois de plus à jouer avec nos nerfs tout au long de ce roman en instaurant une ambiance glaçante et malsaine. C'est un style que nul n'égale à mes yeux. Et on reconnait bien là la patte de l'auteur. Des petits détails glissés ici et là qui au fur et à mesure de notre lecture nous font comprendre à quel point le dénouement sera extraordinaire.

Il y a cette route angoissante et dangereuse et chaque fois qu'un camion y passe, il nous semble plus gros, plus rapide, plus fou. La pression monte pour nous pauvre lecteur et lorsqu’enfin le drame a lieu, on est surpris puisqu'on ne s'y attendait plus ! Le Simetierre des animaux prend tout son sens lorsqu'on le découvre enfin. Il est triste, à l'écart et rempli de souvenirs heureux malgré son apparence. Un lieu hors du commun et qu'on aimerait ne jamais trouver dans sa vie !

En fait, je me rend compte à quel point les lieux dans les romans de Stephen King ont une vie qui leur est propre. Ce ne sont même pas les personnages qui sont à l'origine du déclenchement, mais les lieux que fait vivre l'auteur. Même la maison de Louis est oppressante et il me plairait d'y vivre puisque c'est tout à fait le genre d'endroit fait pour avoir de belles frayeurs.

L'histoire en elle-même est très bien menée et là encore, c'est du grand art. Le petit clin d'oeil à Cujo en début de roman n'est pas passé inaperçu et c'est encore l'une des choses qui font que cet auteur excelle dans l'art de nous conter des histoires d'apparences anodines, mais qui au final nous fait vraiment frémir. Frémir ? Oui puisque Chuch ce chat a un rôle important dans le roman et son comportement n'est pas du tout naturel. On risquerait de regarder d'un oeil nouveau nos propres compagnons à quatre pattes ! 

Si la résurrection du chat n'est pas l'élément le plus grave, il y contribue cependant beaucoup. Ce chat qui revient d'on ne sait où, à moitié zombie et devenu un grand chasseur de rongeur effraye et nous fait nous poser des questions sur le dénouement. Lorsqu'enfin Louis est confronté à un choix cornélien, on a envie de lui crier de ne pas céder à cette pulsion, de faire son deuil, mais au fond de nous, je ne sais pas comment on réagirait à sa place si l'on pouvait ressusciter un être cher.

Simetierre est donc un bijou, une oeuvre à part. Un classique des romans de morts-vivants à découvrir absolument !







Commentaires

  1. C'est le premier S. King que j'ai lu et comme toi, j'ai a-do-ré! depuis je recherche frénétiquement "Misery" et "Marche ou crève".

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    1. Misery m'a autant emporté si ce n'est plus que celui-ci !

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  2. Chéri l'a dans sa bibliothèque. Qui c'est qui va lui emprunter ?? ;-)

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  3. Moi aussi j'ai adoré.
    C'est vrai que ses clins d'oeils pour ses autres oeuvres sont appréciables.
    Ca relie vraiment les histoires entre elles et fait du Maine, un endroit à part.

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