Les Monarchies divines, tome 1: Le Voyage d'Hakwood de Paul Kearney

Année d'édition : 2014
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 624
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Le monde est en guerre. Aekir, la cité ramusienne, vient de tomber aux mains des armées du sultan Aurungzeb. Partout, les intégrismes religieux progressent, et la magie même est menacée... Débarqué au port d'Abrusio, le noble Hawkwood, qui a vu une partie de son équipage emprisonnée, n'a d'autre choix que de repartir, aux côtés de magiciens et de sorciers bannis, à la recherche d'un continent légendaire aux confins du monde connu.






Hawkwood, capitaine de deux bateaux revient à Abrusio après une longue absence. Quelle n'est pas sa surprise de voir que la ville a totalement changé sa politique et que ses hommes sont mis aux arrêts pour être des Dweomers, soit des magiciens et autres créatures par l'Église ramusienne dirigée par le prélat Himérius ! Et tandis qu'on lui propose une mission spéciale qui lui rendra son équipage, mais qui ne lui garantit pas de revenir en vie, Aekir, la ville sainte de la religion Ramusienne tombe aux mains des Medruks après une bataille longue et violente. Mais les Medruks n'ont pas dit leur dernier mort et tentent ensuite de prendre possession de la digue d'Ormann, ultime ligne de défense du royaume de Torunnie. Hawkwood pendant ce temps accepte la quête qu'on lui confie et tente de trouver un continent que nul ne connaît afin d'y établir une nouvelle colonie. C'était cependant sans compter sur tous les passagers de ses navires, des Dweomers pour la plupart dont on ne veut plus accepter la présence à Abrusio.


Ce premier opus des Monarchies divines m'a complètement charmée. Si le premier chapitre est troublant parce qu'il incite à poursuivre, la suite n'en est que meilleure ! Nous sommes ici face à un premier opus prometteur et qui pose les bases d'un univers pas si différent du notre et de certains grands événements de notre époque, la magie en plus. Plus qu'un roman de fantasy c'est le destin de plusieurs personnages que rien ne lie qui va pourtant changer le monde. C'est ainsi que nous suivons le parcours d'Hawkwood, un noble capitaine de deux beaux navires et qui est fier de son équipage. C'est un homme sûr de lui, plutôt courageux et qui a foi en ses hommes. Naviguer est pour lui quelque chose de vital et lorsqu'il reste trop sur la terre, on le sent comme un lion en cage. Marié à une femme stérile et plutôt fade, il évite autant qu'il le peut de rentrer chez lui et on sent très vite un grand malaise entre son épouse et lui. La pauvre se désole de savoir son mari si distant et de voir qu'il n'éprouve pas de sentiments à son égard. Par contre, on le sent très attaché à Jemilla, une noble veuve avec qui il passe beaucoup de temps lorsqu'il est à Abrusio. La femme se veut être une amante de premier choix, passionnée et sauvage, à la différence de son épouse. Jemilla qui se trouve être également la maîtresse du roi Abeleyn et qui va donc jouer un rôle qui sera, je pense, très important par la suite, surtout au vu des révélations finales de ce premier tome. La trame qui concerne Hawkwood est davantage axée sur la recherche d'un territoire inconnu que le roi Abeleyn tente de coloniser depuis que son cousin Murad lui a parlé d'un document qui prouve que quelque part, ce continent existe. Le voyage des deux navires va être mouvementé pour le plus grand plaisir des lecteurs. 


Parce que oui, notre capitaine ne part pas simplement avec son équipage, mais également avec le cousin du roi et ses soldats au cas où le territoire serait dangereux et avec eux de nombreux animaux en vue de pouvoir survivre sur une terre inconnue. Avec cela, s'ajoute des Dweomersque l'on rejette à Abrusio et qui vont pour certains avoir un rôle capital. C'est le cas de Bardolin, un magicien et de sa protégée Griella, une lycanthrope qui tente de canaliser son autre personnalité sauvage. Ajouter dans l'univers des loups-garous fut pour moi une excellente chose, parce qu'ici ils sont plutôt effrayants, rôdant dans l'ombre et attaquant sans prévenir. L'auteur revient un peu à la base de leur mythologie et les amateurs de lycanthropes adoreront cela ! 


Si Hawkwood semble être le personnage clef de ce premier opus, il n'en est rien. Corfe, un soldat de Aekir devenu déserteur lorsque la ville fut submergée par l'ennemi et qui pense que son épouse est morte, va lui aussi apporter sa contribution à ce premier opus en sauvant sans le savoir la vie du pontife Macrobius. (Personnage important pour la religion ramusienne, un peu comme le pape pour les chrétiens.) Corfe va protéger la digue d'Ormann pour en quelque sorte tenter de se pardonner d'avoir abandonné Aekir, qui de toute façon était perdue. Un personnage courageux et très intéressant, surtout lorsqu'on découvre sa culpabilité par rapport à son épouse qui n'est hélas pas morte à Aekir, mais qui a été faite concubines du sultan d'Ostrabar, le dirigeant des Medruks.A cela s'ajoute également le roi Abeleyn qui tente d'empêcher le prélat Himérius de gouverner son royaume à sa place et de continuer la purge de tous les magiciens du royaume en les envoyant au bûcher. 


Nous avons donc trois personnages principaux a fort caractère, téméraire et qui chacun à sa manière tente de lutter contre l'évolution soudaine de leur propre destinée. Ils ne veulent pas s'avouer vaincus et surtout ils pensent qu'il y aura toujours une lueur d'espoir pour le futur. Ce premier tome est bourré d'action, impossible de s'ennuyer. Les batailles sont tellement bien racontées, que l'on s'y croirait complètement. Moi, pour ma part, j'ai été complètement charmée par ce premier opus qui a répondu à mes attentes et même plus. Je savais que j'allais apprécier, mais pas à ce point et si on effleure le coup de coeur, il est certain que j'ai pris du plaisir à suivre tout ce petit monde ! Hâte de me plonger rapidement dans le tome 2 !

Ma note : 9,5/10





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