Dérives fantastiques de Collectif



Année d'édition : 2015
Edition : Sombres Rets
Nombre de pages : 324
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
   
Où s’achève la réalité, où commence son illusion ? Pour quelles raisons les passagers d’un train se retrouvent-ils soudain dans un autre monde ? Qu’est-ce qui pousse un mafieux mexicain à pédaler comme un fou ? N’y a-t-il pas pire sort que mourir dans une tranchée ? Et pourquoi je figure au menu, ce soir ?
Voici quelques-unes des questions qui hantent les héros des vingt-et-une nouvelles de cette anthologie.
Dérive, déracinement, fuite éperdue, malédiction, quête, retour en arrière, emprisonnement, transmutation, rencontre incroyable, folie, nuit mortelle… rien ne leur sera épargné.

Mon avis :
Dérives fantastiques nous propose 21 nouvelles sur des thèmes et dans des registres totalement différents. C'est toujours un exercice difficile que de donner son avis sur une anthologie, aussi je vais tâcher de faire au mieux en évitant de spoiler le contenu de ces nouvelles qui dans l'ensemble m'ont bien plu, même si certaines se démarquent largement, question de goût et d'interprétation certainement.

Je vais d'abord parler des nouvelles qui ne m'ont pas tant emballée que ça pour diverses raisons. Non pas qu'elles soient mauvaises, mais c'est vraiment une question de goût et pour le coup, je lis très très peu de nouvelles justement parce que lorsque j'aime un roman, j'ai besoin d'être plongée au maximum dans l'univers. Ayant lu plusieurs nouvelles chaque soirs entre deux romans plus dense, j'ai du forcément prendre quelques notes sur les lectures qui m'avaient le plus marqué et inversement. Je ne les citerais donc pas toutes, même si je vais tâcher d'en évoquer le plus possible ^^.

Je n'ai donc pas été très séduite par Parasites de Grégory Covin. En fait, l'histoire m'intéressait, ce couple perdu dans un vaisseau et en proie à des créatures qui n'ont qu'une envie : se nourrir d'eux. J'ai aimé l'ambiance pesante et ce besoin qu'ont nos héros de survivre et de dépasser leur limite, mais le final ne m'a pas convaincu et n'était pas tel que je l'attendais. Les maîtres du temps de Yoann Denuault m'a aussi semblé un peu trop complexe pour une nouvelle. Le thème du temps et de cet homme qui parvient à le contrôler est pourtant bien trouvé, surtout l'arrivée de ce second personnage qui cherche la femme qu'il aime, mais malgré un cadre plaisant, j'ai trouvé la nouvelle lente et sans vraiment trop d'actions ou de rebondissements puisqu'on suppose trop vite comment cela se termine.

En scène, de Sylvain Lamur n'aura pas su me séduire non plu. Je n'ai pas saisi le sens que l'auteur a voulu donner à cette nouvelle qui fut plutôt longue finalement pour pas grand chose. D'autres nouvelles n'ont pas su me plaire soit parce qu'elles se finissaient trop tôt, soit parce que l'histoire ou les personnages ne suscitaient aucun intérêt particulier pour moi. ( L’expédition, de Thepthida Hay, La princesse et le pirate, de Yohan Queyla).

Heureusement toutefois, certaines nouvelles m'ont complètement séduites. Des nouvelles pour lesquelles j'ai eu un véritable coup de coeur. Dans l'ordre voici celles que j'ai le plus aimé : Les saveurs de Banett Chevin. Cette nouvelle sans aucun dialogue m'a soufflée ! J'ai adoré ce texte qui retrace l'évolution d'un homme, Dante, qui cherche la saveur la plus incroyable qui soit. Il cuisine tout selon ses humeurs, selon la possibilité gustative des aliments. Des choses écoeurantes, d'autres délicieuses. Il se fait une renommée lui qui revient de loin ayant grandi à la cour des miracles. On fait forcément le parallèle avec le célèbre roman le parfum, même si pour le coup les saveurs tombent bien plus vite dans le malsain et le glauque jusqu'au final : crade à souhait et reprenant un événement historique bien agencé à l'intrigue ! 
 
J'ai aussi dévoré la nouvelle l'ordre des choses de Dean Venetza. La critique sous jacente de l'industrie de la viande m'a ravie. Une belle image et une nouvelle d'actualité ! J'ai aussi trouvé fissures de Morgane Dieng très sympathique et même si la fin n'a rien de bien surprenante, j'ai adhéré et au style de l'auteur et à cette histoire énigmatique où les passagers d'un métro se retrouvent sur une île déserte  à priori accueillante, jusqu'à ce qu'ils découvrent que quelque chose cloche ! La naufragée d'Eric Lysoe m'a également ensorcelée. L'histoire débute sur un jeu vidéo où le héros a la possibilité via un avatar de vivre un événement marquant de l'histoire jusqu'à ce que la jeune femme qu'il tentait de séduire via le jeu apparaît chez lui. Sauf que la jeune femme fait la taille d'un doigt ! Je concluerais avec la nouvelle Ce qui se passe sous l’Arbre, de Neil Jomunsi qui m'a séduite également. Poétique et pleine de douceur, cette nouvelle ne laissera personne indifférent.

En bref, voilà une anthologie qui répondra aux attentes de tout le monde. Les nouvelles sont majoritairement de qualité et elles trouveront toutes leur lecteur. Si certaines m'ont bien plus marqué que d'autres, je dois bien avouer cependant que j'ai pris beaucoup de plaisir à les dévorer jour après jour ! 

 
Je croque pleinement dans ce livre : Très bonne lecture.

Commentaires

  1. Dommage qu'il ne m'attire pas plus que ça... Mais comme on dit, tout ne peut pas nous plaire :-)

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