Les chemins de Saba de Philippe Schnepf

Année d'édition : 2015
Edition : Les presses du midi
Nombre de pages : 255
Public visé : Adulte
Illustration de ?

Quatrième de couverture :

En - 29 av.J.C. les armées romaines échouent dans l'invasion de l'Arabie. Les récits de l'époque éviteront de relater cette calamiteuse campagne. En 1843 un voyageur français, ancien pharmacien un peu excentrique, est le premier Européen à pénétrer dans l'ancien royaume de Saba. Son nom aujourd'hui est pratiquement oublié. En 2003 Blackwater la plus grande armée privée du monde assiste l'armée américaine dans la guerre d'Irak et mène diverses missions. Trois récits historiques fondés sur des faits réels s'échappent et se rejoignent dans l'univers du fantastique. Trois héros suivent leur destin et rejoignent Bilkis la mystérieuse reine de Saba. Sur un même lieu, à des centaines d'années de distance malgré les révolutions techniques et scientifiques, le comportement humain lui n'évolue pas. La cruauté des légions romaines, la violence des civilisations préislamiques et islamiques, la brutalité de l'occident ont ensanglanté le monde jusque dans les sables du désert. Un livre qui nous fait voyager dans le temps et mieux comprendre le choc des civilisations au cours des siècles.

Mon avis : 

Sertor Livius est un vétéran. Devenu un paysan après la bataille d'Actium, qui a vu s'affronter les navires de combats de Cléopâtre et ses navires de l'armée romaine. Accompagné de Syllaeus dont il a sauvé la vie pendant la bataille, Sertor est invité à se rendre à Cleopatris. 

Les chemins de Saba avait un résumé attirant et énigmatique. Aussi c'est sans connaître ni l'auteur ni l'histoire que je me suis plongée dans cette aventure dont je ressors sceptique et l'esprit embrumé. Je n'ai sincèrement pas eu l'impression de lire un roman, mais davantage un manuel historique nous précisant des faits, mais guère d'histoire avec moult rebondissements.

D'emblée, j'ai trouvé le style de l'auteur lourd, dans le sens où il ne nous décrit aucune émotion, mais juste des faits et l'aventure de ses personnages sans ajouter de rebondissements, de suspense ou quelque chose de pétillants qui nous tienne en haleine. Les dialogues sont rares voir quasi inexistants. On ne se retrouve donc pas plongé dans ce roman comme cela doit être le cas, mais on accumule des informations et faits comme dans un manuel d'histoire. En regardant de plus près la bibliographie de l'auteur, on voit qu'il a l'habitude d'écrire des manuels sur divers sujets (les arts martiaux, la comptabilité, la gestion immobilière) et avec les chemins de Saba on le voit de suite que l'auteur n'est pas habitué à écrire des romans. 

J'ai eu beaucoup de mal à me concentrer durant ma lecture et à apprécier les trois histoires qui se jouent sous nos yeux. Chacune ayant pour point commun Saba, cette reine étrange et qui semble n'être qu'un mythe. J'aurais vraiment aimé une histoire plus romancée sur ce personnage parce que pour le coup, en refermant ce roman, j'ai eu la sensation de n'en avoir rien retenu tant l'intrigue manquait de piquant. Cela reste très linéaire tout au long de ces 255 pages, sans jamais parvenir à accrocher un tant soit peu le lecteur. C'est la sensation que j'ai eu, celle de ne jamais me sentir concerné par les personnages. 

Je ne pense pas que l'histoire et le style de l'auteur soit mauvais, mais là tel qu'elle, ce n'est pas un roman qui va trouver facilement son public. Il demande une maîtrise de certains événements d'histoires et du champs lexical qui l'accompagnent, preuve que l'auteur s'est énormément documenté pour rédiger ce roman. 

En bref, le lendemain de ma lecture, je n'avais plus que des souvenirs flous de ce roman, preuve que je n'ai pas su être absorbé par ma lecture. Davantage de suspense, de dialogues pour mieux apprécier le caractère des personnages pourraient grandement permettre à ce roman d'être meilleur. Là ainsi, il n'aura pas su retenir mon attention. Dommage.