Les Cités englouties de Paolo Bacigalupi



Année d'édition : 2015
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 378
Public visé : Adulte
Illustration de David Edwards
Quatrième de couverture :
Dans une Amérique en plein chaos, où la guerre est omniprésente et les enfants transformés en machines à tuer, deux orphelins vivent à l'écart d'un village, protégés des maltraitances par leur amitié et le vieux médecin qui les a recueillis. Au cours d'une exploration, ils rencontrent Tool, un homme génétiquement modifié pour la guerre, mercenaire aujourd'hui fugitif réfugié dans la jungle. Avec lui, nos deux jeunes héros vont être placés devant un choix crucial, un choix qui va transformer leur destin : se sauver soi-même, ou sauver la vie de celui qui a sauvé la vôtre ? Un choix qui va emporter nos héros dans une puissante histoire de loyauté, de survie, et finalement, d'espoir.
Mon avis :

 
Mahlia est une orpheline à qui il manque un bras depuis qu'une armée le lui a coupé. La jeune métisse se fait discrète dans les cités engloutis parce qu'elle sait qu'elle n'a sa place nulle part. Son meilleur ami Mouse lui a sauvé la vie et depuis ils ne se quittent plus. Protégés par un médecin, les deux adolescents lui apportent leur aide pou aider à leur tour ceux qui en ont besoin malgré les regards haineux et insultes racistes qu'essuie Mahlia. Lorsque Tool croise leur chemin, une créature mi animal et mi humaine crée dans le seul but de faire la guerre, Mouse et Mahlia devront faire des choix pour leur propre survie...

J'avais déjà beaucoup aimé Ferrailleurs des mers, aussi retrouver le style de l'auteur dans le même univers, mais avec une histoire totalement nouvelle, m'a beaucoup plu. Une fois encore, j'ai été séduite par l'univers et la plume de l'auteur. L'univers est sombre et plutôt violent. Si dans Ferrailleurs des mers c'est le travail des enfants qui étaient mis en avant, dans les cités englouties c'est davantage l'utilisation des enfants en temps de guerre. Et c'est là où l'auteur va beaucoup plus loin pour notre plus grand plaisir.

La plume est vive et direct. Elle nous permet de nous imprégner intégralement de l'ambiance du roman, de ses marais, de sa puanteur, de sa guerre et de ses affrontements. Rien n'est laissé au hasard par l'auteur et même de simples créatures deviennent importantes. On va au départ suivre l'histoire de Tool et d'un autre côté celle de Mahlia jusqu'à ce que leurs destins se croisent enfin.

Mahlia c'est un peu une sauvageonne. D'un vrai tempérament de feu, elle n'a pas sa langue dans sa poche et ce n'est pas son moignon qui va l'empêcher de dire ce qu'elle a à dire ou d'agir quand il le faut. Cette adolescente métissée est victime d'un rejet et de racisme de la part des autres qui fait mal. Lors d'une banale promenade avec Mouse, à la recherche de nourriture, elle va tomber sur Tool, ce monstre appelé Face de chien qui effraye tout le monde parce qu'il a été crée de toute pièce pour faire la guerre et anéantir ses ennemis. Mais Tool est en difficulté avec un rude combat contre un Gator et il lui faut des soins. Contre la vie de Mouse, il demande à la jeune sauvageonne de lui apporter des médicaments efficaces et puissants. 

On va donc suivre Mahlia qui doit trouver des médicaments pour Tool afin de sauver son meilleur ami, mais forcément, les gardes qui ont ainsi blessé Tool le recherche, prêt à le tuer cette fois. Ils vont prendre possession de la ville où vit la jeune fille et se montrer très rudes avec celle qu'ils appellent la Bâtarde du fait de ses origines asiatiques. L'ambiance n'a rien de réjouissante, au contraire. Chacun lutte pour sa survie à plus ou moins petite échelle, tentant de prendre en compte les affrontements afin de faire tourner la roue en leur faveur. Mouse qui va très vite devenir à son tour un soldat sans avoir eu le choix : la mort ou la servitude, le jeune homme aura vite fait de faire un choix tandis que Tool et Mahlia s'allie pour le sortir de là.

J'ai adoré l'horreur de certaines scènes très dures où la pitié n'existent plus et où tout le monde devient un chasseur sans vergogne. Dans les cités englouties, il faut se battre et se montrer malin. C'est ce que fera notre héroïne en partie grâce à Tool qui finalement aura beaucoup de respect pour cette toute jeune fille. Il va l'épauler et faire en sorte qu'elle n'utilise que sa tête pour réfléchir et non son cœur pour se jeter à corps perdus dans une situation dont elle ne pourrait réchapper.

En bref, malgré une fin que j'ai trouvé un peu trop ouverte à mon goût, j'ai été bien captivé par ce roman qui m'aura fait passer un vraiment chouette moment ! Je recommande !

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