Rose Morte tome 2: Trois épines de Céline Landressie

Année d'édition : 2015
Edition : Milady

Nombre de pages : 576
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : France, fin du XVIIIe siècle.
Alors que la révolte gronde aux quatre coins de la France, Rose est rappelée de la cour de Russie. De retour aux côtés de son mentor, elle découvre que la situation vacille également dans l’univers occulte d’Artus.
Les Arimath doivent faire face à de sauvages attaques sur leurs terres, tandis que la grogne contre la noblesse croît d’instant en instant parmi le peuple. Entre la révolution naissante et les prémices d’une guerre au sein du monde obscur, les bouleversements dans l’existence de Rose s’annoncent cataclysmiques. Leurs conséquences risquent fort de faire sombrer en un même chaos les existences des humains aussi bien que des immortels...

Mon avis :

Rose est à la cour de Russie depuis des années, bien loin d'Artus et d'Adelphe. Se sentant rejetée par son mentor, Rose a trouvé du réconfort auprès de Vassili, un prince avec qui elle s'est découvert de nombreux points communs et décida dans la foulée d'en faire son serviteur. Mais lorsque son mentor lui demande de revenir après dix ans de silence, Rose accepte de s'y rendre, n'ayant pas le choix, même si elle est persuadée que les retrouvailles ne seront pas telles qu'elle les pense.

J'avais adoré le premier tome de Rose-morte. Du coup, j'étais certaine de passer un aussi bon moment avec cette suite, même si je ne l'ai pas trouvé aussi intense. La lecture fut très agréable, la plume de l'auteur nous emmenant sans aucun souci avec elle au XVIIIème siècle et utilisant un champs lexical de l'époque (très sympa d'avoir un glossaire en fin de roman pour certains termes méconnus ). Céline Landressie sait nous faire rêver. La plume est délicate,  enivrante et capte notre attention. Les descriptions sont justes et permettent de pouvoir s'imaginer à la place de Rose et de situer le contexte où se déroule l'action. Pourtant, le début fut laborieux. 

Les cent premières pages m'ont semblé longues, très longues. On débute le roman deux siècles après la fin du premier tome. Et l'auteur ne fait que trop peu de rappel sur le tome précédent (je l'avais lu il y a plus d'un an) et du coup, j'ai eu besoin de temps pour réussir à me souvenir des événements qui amènent Rose à ce moment prévis du récit. Heureusement, plus j'avançais et plus la mémoire me revenait concernant les grandes lignes du tome juste avant (et merci à ma chronique qui m'a grandement aidé également). Ici Rose nous propose de faire la connaissance de Vassili, son serviteur, un prince très beau et fort qui la protège et la suit partout. Ce que Rose ignore forcément, c'est que la venue de cet homme auprès d'Artus et Adelphe ne sera pas très bien accepté. 

Vassili, ce prince captivant et qui ne nous laissera pas de marbre va devoir trouver le moyen de se faire une place tout au long du roman. Il n'est pas le bienvenu, tout juste toléré parce que serviteur de Rose, mais on sent bien qu'Artus et Adephe ont quelques soucis le concernant. Si seulement Rose avait bien voulu avertir son mentor de la création d'un serviteur, chose pourtant très peu accepté dans le milieu vampirique. Cela apporte une autre dimension à ce second opus où une fois encore la relation Rose/Artus n'est pas réellement définie. Rose est en colère contre son mentor qui pendant dix longues années ne lui a donné aucune nouvelle. Elle s'est sentie rejetée, trahie, repoussée et son coeur a eu du mal à s'en remettre. Aussi, les retrouvailles entre eux n'ont rien de charmant, la jeune femme n'hésitant pas à montrer sa rancune face aux deux frères. 

Heureusement, l'intrigue n'est pas basé uniquement sur la colère très vive de l'héroïne. Rose sait se tenir et comprend très vite que si on l'a rappelé, ce n'est pas pour rien. Des ennemis (lamies si je me souviens bien) rôdent autour des Terres d'Artus. Les combats sont nombreux, on sent bien que l'ennemi est tout de même puissant et malin. Plus mouvementé que son prédécesseur, j'attendais du coup qu'Artus ai changé et ne soit plus cet homme taciturne et peu éloquent qui évite de donner des informations trop importantes à Rose. Je le reprochais déjà dans le tome précédent, une fois encore les non-dits et le mutisme d'Artus sont à l'origine d'un quiproquo énorme qui pourrait mettre Rose en danger.

J'attendais d'ailleurs énormément d'Artus et Rose. Le premier tome nous laissant sur notre faim concernant leur "relation" et une fois encore, l'auteur décide de survoler leur histoire pour privilégier la trame de fond (qui finalement effleure leur histoire) et le côté historique de la saga. C'est documenté, bien écrit et présenté, bref, on s'y croirait. Quel plaisir de revoir Adelphe, même si je ne l'ai pas senti aussi épanoui et mis en avant que dans le tome précédent. Dommage.

En bref, Trois épines est une bonne suite. Peut-être un peu en dessous du précédent, malgré l'action bien plus présente, mais j'attendais beaucoup de la relation Rose/Artus, des choses qui finalement ne sont qu'à peine effleuré voir pas évoqué du tout. Heureusement, la plume de l'auteur, le côté historique et certains personnages (Adelphe ou Vassili) font de ce roman une perle qu'on est ravi d'avoir lu. 

A lire si 
- vous aimez les romans historique/fantastique
- vous adorez les hommes aux dents longues

A éviter si 
- vous cherchez de la romance ou de l'érotisme.





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