Au pays de l'ailleurs de Tahereh Mafi

Année d'édition : 2016
Edition : Michel Lafon
Nombre de pages : 288
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Avec sa peau pâle et ses cheveux de neige, Alice détonne à Ferenwood. Car Ferenwood est un monde éclatant de couleurs, révélatrices d'un don magique. La blanche Alice n'a donc apparemment aucun don, aucun intérêt : les habitants de ce lieu en ont fait une paria.

Aussi lorsque son père, la seule personne qui lui témoigne de la bienveillance, disparaît soudainement, la jeune fille n'a-t-elle plus qu'un seul but : le retrouver.
Pour cela, elle va devoir explorer la mythique et dangereuse contrée un peu plus loin que l'horizon... Elle part avec Oliver, un compagnon de route dont le talent magique consiste à pouvoir tromper son monde. Ce don leur sera-t-il utile Là-bas, un univers sans pitié peuplé de créatures effroyables où rien n'est ce que l'on croit, où les pièges pullulent ? Alice elle-même devra reprendre confiance et utiliser des pouvoirs cachés que nul n'avait décelé chez elle. Reverra-t-elle son père et pourra-t-elle enfin mettre des couleurs sur sa vie ?

La première page :



Mon avis :

Je n'avais jamais lu encore de roman de Tahereh Mafi. Du coup, j'étais très curieuse de découvrir sa plume après le succès de sa saga insaisissable. Mauvaise pioche me concernant, j'ai souffert d'un ennui profond pendant ma lecture. Je me suis même demandée si l'auteur ne se moquait pas un peu de nous concernant sa façon de nous raconter l'histoire d'Alice. Clairement il s'agit pour moi d'un roman extrêmement jeunesse qui trouvera son jeune lectorat sans souci. Mais jsuis peut-être trop vieille pour apprécier Ferenwood. 

D'emblée, je n'ai pas été séduite par la plume de l'auteur qui se veut trop simpliste à mon goût surtout qu'on sent qu'elle tente maladroitement de se vouloir enivrante et poétique par rapport à cet univers qu'elle nous propose où la magie et les couleurs dominent. La narration se veut finalement très basique et on est davantage dans le registre du conte initiatique que dans un roman. L'auteur nous interpelle souvent, nous prend à partie pour nous expliquer certaines choses concernant l'univers et l'héroïne. 

Je suis un peu désolée pour l'avis qui va suivre, mais non je n'ai pas adhéré du tout à ce roman. Soit je suis trop vieille, soit difficile soit simplement totalement imperméable à ce bouquin. C'était bien partie lors des quinze premières pages. L'univers est doux, beau et magique. On mange des fleurs, on aime la couleur. On se voit confier une mission à douze ans et on doit prouver qu'on détient un grand pouvoir, pouvoir qui sera déterminant pour la mission qu'on se voit confier. Le topo avait l'air sympa de prime abord, mais bien vite quand j'ai vu la personnalité d'Alice... j'ai déchanté.

" - Alice... murmura Oliver.
- ne le dis pas.
- Alice...
Elle se boucha les oreilles et fredonna.
- Alice ! S'écria Oliver en lui abaissant les bras pour lui attraper les mains. Alice, la mission qu'on m'a confiée, c'est...toi.
- Oh ! Oliver... répliqua-t-elle en levant les yeux au ciel. Elle avait envie de lui lancer un grand coup de pied.
- Tu es un menteur vraiment minable.
- Je suis amoureux de toi.
- Je rêve !
Elle continua à marcher.
Oliver restait interloqué. Il papillonna plusieurs fois des paupières." page 50
 Honnêtement le texte reste dans cette veine jusqu'au bout. Oliver et Alice se chamaillent sans cesse. La demoiselle le mord, le pince, le frappe, l'envoie bouler, bref elle est désagréable autant avec lui que pour le lecteur. L'auteur se permet d'intervenir, dans le roman pour nous parler à nous lecteur et attirer notre attention sur certains passages de son propre roman qu'elle adore... mouais pour le coup ça ne m'aura pas convaincu non plus.

Faut dire aussi que les héros n'ont que 12 et 13 ans. Ils sont très jeunes et font preuve d'une assurance déconcertante face aux différents événements qui vont les malmener. Ca aussi ça décrédibilise totalement le récit. Et j'avoue avoir levé les yeux au ciel à plusieurs reprise. Il est rare que je sois si dur avec un roman, mais là, honnêtement le tout forme un récit brouillon qui met un temps fou à démarrer. Et quand enfin la quête pour retrouver son père démarre... ça s'enchaîne et le roman est terminé. Echec total sur le rythme donc du récit.

Nos deux héros sont ennuyeux et bien fades. Leur personnalité n'a rien de marquante alors qu'il y avait matière à proposer un duo de choc entre l'un qui ne cesse de mentir et l'autre de faire des caprices. 

J'ai clairement eu la sensation de passer un mois entier sur ma lecture tant je n'étais pas captivée et tant je ne voulais qu'une chose : le poser pour passer à tout autre chose. Dommage que cela fut un si grand échec. J'essayerais tout de même son autre trilogie déjà dans ma bibliothèque depuis des mois pour me faire un avis plus précis du style de l'auteur.

En bref, Au pays de l'ailleurs c'est davantage un conte où l'auteur s'enlise dans son propre univers le rendant confus et brouillon. J'ai eu du mal à percevoir certaines caractéristiques de l'univers unique et en plus je n'ai pas apprécié les héros. Dommage !

Les plus :
- L'univers très coloré et atypique.

Les moins :
- le style de l'auteur 
- le côté conte qui ne convainc pas
- les héros... jeunes et puérils.


Commentaires

  1. Il me disait bien pourtant. Mais c'etait avant de lire toutes ces critiques negatives !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Laisser une trace!