Cadran de Sébastien Bouchery

Année d'édition : 2016
Edition : France Loisirs (Nouvelles Plumes)
Nombre de pages : 336 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Imaginez : du jour au lendemain, votre femme, vos parents, vos collègues voient en vous un parfait inconnu… Et pourtant leur vie est entre vos mains. Bienvenue en enfer.

Alors qu’il assiste aux funérailles de son frère, Tony Stovac, assureur sans histoires, reçoit le coup de fil d’un client important qui lui réclame un dossier. Il accepte de faire un crochet jusqu’à son agence… Si ce n’est que sur place, aucun de ses collègues ne semble le reconnaître. Pire, il est violemment expulsé par la sécurité. Ses parents, son meilleur ami, sa femme… il n’existe plus pour personne. Chez lui, c’est un parfait inconnu qui répond au nom de Tony Stovac.
Plongé dans ce cauchemar absurde, il reçoit l’appel d’un mystérieux interlocuteur. Tony a en sa possession quelque chose que celui-ci convoite. Il a 24 heures pour lui remettre cet objet dont il ne sait rien, avant que l’homme ne s’en prenne à ses proches.

La première page :


Mon avis :
Les thriller c'est devenu depuis quelques mois le genre qui me plaît le plus. Aussi j'avoue devenir très difficile concernant les romans de ce registre. Il faut que cela m'accapare dès le début et que je n'ai plus du tout envie de poser le bouquin. Faut aussi que les événements qui s'enchaînent me surprennent et que la fin me scotche. Malheureusement, avec Cadran, ça ne l'aura pas fait du tout. Non pas que le roman soit mauvais, il est sympa mais il ne m'aura pas fait passer les nuits blanches que j'espérais. Une fois le roman terminé, je suis allée voir les notes qu'il avait recueilli sur les différents sites que je suis et je dois bien être l'une des rares lectrices qui n'a pas été séduites. Il s'agit donc bien d'une histoire de perception du roman et de goût. Peut-être serez-vous dans mon cas, peut-être pas. A vous de tenter l'aventure.

Le premier point qui m'aura déplu, c'est la plume de l'auteur. J'ai trouvé qu'il faisait beaucoup dans le descriptif et trop peu dans l'émotion. Pourtant quand on voit ce qui arrive à Tony, on est dans l'attente de sentiments forts. Incompréhension, rage, colère, désespoir voilà ce que je m'attendais à lire et à voir surgir de Tony. Mais non. J'ai eu l'impression que le personnage était totalement imperméable et sans émotion, comme un robot. Faut dire que dès le début il m'a agacé. Donc ça n'a pas aidé, mais voilà, le héros est à l'enterrement de son frère et pourtant il trouve le moyen de satisfaire un client en retournant au bureau. Mais très honnêtement, un client qui m'appelle pendant un enterrement, je pense que c'est lui le prochain qui se retrouverait dans un cercueil s'il avait le culot d'exiger que je quitte mes proches pour lui envoyer des foutus documents ! Déjà, premier point qui m'aura déplu. Les circonstances du début de roman et cet élément déclencheur ne m'ont pas du tout convaincu. J'attendais tout autre chose qui déclenche cette nouvelle identité. 

Pourtant il me semblait bien que Tony appréciait ce qu'il avait et sa famille. Sa femme, ses amis, tous sont présents à ses côtés au début et peu à peu, on le voit perdre un à un tous ses repères. 

"Aujourd'hui, je prends conscience de ma bonne étoile. De l'étendue de cette richesse qui a jalonné ma vie entière. De la générosité de mes parents, de la valeur de mes amitiés, de la fortune qui m'a été offerte  lors de ma rencontre avec Joe-Anna et des deux enfants qu'elle m'a donné." Page 24

Et puis soudain, c'est l'incompréhension ! Tony semble être inconnu de tous ses proches. Pas un ne semble le connaître, le prenant pour un autre. A son travail, chez lui. Partout. De fil en aiguille, il finit par passer un moment à l'hôpital psychiatrique, il se fait frapper par les vigiles de son entreprise. Bref, il va vivre une accumulation de péripéties que j'ai trouvé grossière. On sent l'influence des films américain et des derniers événements en France qui ont je pense joué un rôle dans l'écriture de ce roman. Le terrorisme, la recherche d'identité, d'une cause à défendre, beaucoup d'ingrédients qui auraient pourtant pu marcher si je n'avais pas trop vite compris que la fin n'allait pas me satisfaire. Et j'ai vu juste.

Très vite, il y a la question de savoir si le héros est fou ou non et j'aurais vraiment adoré que l'auteur joue sur cette question jusqu'au bout, mais dommage que trop vite les indices soient révélés et qu'on se rende compte de la vaste mascarade concernant l'entourage de Tony. 

L'étincelle avec Cadran n'a donc pas été au rendez-vous. C'est dommage parce que le roman avait vraiment du potentiel, mais les explications sont exagérés, c'était trop tiré par les cheveux sur la fin. Tony se fait malmener du début à la fin tout ça pour un vulgaire et minuscule petit objet. Incroyable tout de même ! En bref, me concernant, ça ne l'a pas fait, mais étant l'une des rares lectrices à ne pas avoir apprécié, il est important de vous faire votre avis et de découvrir les autres bons avis disponibles sur la toile.

Les plus :
- L'intrigue qui aurait pu être géniale !

Les moins :
- Le héros qui ne m'a pas convaincu
- La plume de l'auteur que j'ai trouvé froide 
- Les explications données pour expliquer les péripéties de Tony.



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