Black Coffee de Sophie Loubière

Année d'édition : 2016

Edition : pocket
Nombre de pages : 601
Public visé : Adulte 
Quatrième de couverture : 
Juillet 1966. Dans la petite ville perdue de Narcissa, Oklahoma, une maison isolée en bordure de la mythique route 66 est la cible d’un tueur sanguinaire. Une femme enceinte et une fillette sont assassinées, une mère et son fils Desmond grièvement blessés. Le jeune garçon va grandir à l’ombre de ce dossier jamais élucidé par la police, hanté par la figure du tueur, sous le regard d’une mère psychologiquement détruite et à des milliers de kilomètres d’un père absent le jour du drame, et qui n’a eu de cesse de raviver la culpabilité de son fils. Si seulement tu n’avais pas attaché le chien…

2011. Devenu journaliste puis professeur de criminologie à l’université, Desmond G. Blur décide de quitter Chicago pour s’installer en Arizona dans la maison de son père décédé. Une ultime tentative du fils pour se rapprocher de son père et s'en faire pardonner, sans savoir que celui-ci, d’outre-tombe, l’a peut-être mis sur la voie de la réconciliation avec leur passé. Car l’arrivée dans le secteur d’une femme vient bientôt réveiller les démons passés de Desmond : Lola, une femme au comportement étrange qui voyage seule avec ses deux enfants, visitant des villes fantômes. Une Française dont Desmond découvre vite que, sous couvert de jouer les touristes, elle recherche son mari littéralement volatilisé trois ans plus tôt sur la route 66. Ce dernier lui aurait fait parvenir un cahier, seul indice de la piste à suivre. Un cahier contenant un récit qui, s’il n’est pas l’œuvre d’un mythomane, est la preuve de l’existence d’un des plus ahurissant criminel que l’histoire des Etats-Unis ait connu… et dont le chemin sanglant traversait déjà la petite ville de Narcissa en Oklahoma l’été 1966.

Mon avis :

Black Coffee est un roman qui me faisait très envie depuis sa sortie. Le spitch me bottait vraiment pas mal et je ne regrette pas de l'avoir enfin découvert. Il me tarde de lire la suite white coffee maintenant. Dans ce roman il est question d'un tueur en série que personne n'a jamais pu arrêter puisqu'on ignore son identité. Malin et rapide, il sait se faire discret et agir à sa manière sans que personne ne parvienne à anticiper ses faits et gestes.

La trame pourrait sembler classique, mais il n'en est rien. L'auteur propose de découvrir deux personnages que rien ne semble lier et qui chacun de leur côté enquêtent sur le tueur de la route 66. L'un pour venger sa famille qui a subi la violence du tueur lorsqu'il était enfant et l'autre pour tenter de retrouver son mari. 

Le suspens est bien distillé de manière à ce qu'on ignore l'identité du tueur jusqu'à la toute fin. On se pause en tant que spectateur d'un duo improbable qui semble chercher la même chose : des réponses aux agissements de l'un de leur proche tout en comprenant que ce proche en question a été lié de près ou de loin au célèbre tueur des années 60. Je me demandais souvent comment l'auteur allait parvenir à nous garder sous sa coupe puisqu'à un moment donné, j'avoue que mon attention s'est relâché. Je ne me sentais plus autant captivé par l'histoire de Desmond et Lola jusqu'à ce moment où enfin leurs routes se croisent. Desmond est un brillant journaliste qui n'a jamais oublié les événements qu'on subi sa famille lorsqu'il était enfant et qu'il a tenté de sauver sa petite sœur et sa tante. Déjà courageux à l'époque, il n'en est pas ressorti indemne, ni lui, ni sa mère, laissée pour morte mais qui aura survécu par miracle. Desmond cherche à comprendre son père qui a tant changé après les tragiques événements. Il n'a plus jamais été le même. Est-il possible pour lui de comprendre et de rassembler les pièces d'un puzzle géant ?

C'est grâce à Lola et ses enfants qui cherche désespérément son époux disparu des années plus tôt et qui est persuadé que les notes qu'il lui a fait parvenir voilà peu de temps lui permettront de le retrouver enfin. Lola qui peu à peu comprend que sa quête est d'une importance capitale mais que certains secrets ne sont pas bons à découvrir.

Très vite, on est pris par l'histoire de Desmond et Lola et par la lecture de ces notes qui expliquent la personnalité du tueur. C'était intéressant de se pencher autant sur sa personnalité que sur la quête menée par nos héros. L'auteur lâche des bombes au bon moment nous captivant un peu plus jusqu'à ce final bourré d'adrénaline où on croise fort les doigts de revoir nos héros entier.

Ce fut une lecture captivante malgré une petite baisse de régime très courte et j'aurais passé là un très bon moment en compagnie d'un quatuor plus qu'étonnant.

Thriller captivant !

Commentaires

  1. Chère Louve,
    merci beaucoup pour votre lecture et votre commentaire. Mes romans sont effectivement construits d'une infinité de petites pièces qui finissent par s'assembler. Et parfois, c'est lorsqu'on est le moins vigilant dans sa lecture que l'on passe à côté d'indices cruciaux ;-) Juste une petite demande si je peux me permettre : vous serait-il possible de retirer la phrase qui commence par "Lola qui peu à peu comprend..." car dans celle-ci, vous révélez trop de l'intrigue et risquez de gâcher quelques lectures, de mon point de vue... Pourquoi le mari de Lola, après avoir disparu, donne-t-il mystérieusement signe de vie? Pourquoi est-ce au travers d'un cahier rédigé de sa main et dans lequel une cinquantaine de crimes sont relatés? Pourquoi a-t-il changé de nom?... Pourquoi le père de Desmond se retrouve-t-il cité dans une des affaires criminelles?... Voilà peut-être ce qu'il conviendrait de préciser pour ne pas trop en dire et mener les futurs lecteurs vers des pistes multiples :-)... Mais je vous laisse juge.
    N'hésitez pas à aller sur le blog consacré au roman, vous y trouverez des centaines de photos de la route 66 et le trailer du livre : http://blackcoffee66.blogspot.fr/
    Au plaisir de vous croiser dans un prochain salon littéraire, et encore une fois, merci infiniment pour votre retour, Louve!
    Bonne continuation à vous.
    Sophie
    P.S. Loubière est un nom très ancien dont l'origine veut dire "garde des loups": il y a fort longtemps, des hommes étaient en charge de la protection des villages de campagne pour éviter que les loups attaquent bêtes et villageois... Amusant, non?

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    Réponses
    1. merci Sophie d'avoir pris la peine de me lire et de laisser un retour sur mon blog. J'avoue avoir été fasciné par l'apparence que vous donniez à cette route 66 et il me tarde de lire white coffe désormais !
      J'ai pris le temps de modifier la phrase pour en effet ne pas trop révéler d'indices aux futurs lecteurs, mais assez pour les intriguer et leur donner envie de voyager avec Lola et Desmond. J'espère sincèrement avoir l'occasion de discuter de votre roman lors d'un salon littéraire !

      Belle coïncidence donc, lorsque le gardien du village rencontre l'animal dont il est censé repoussé le territoire de manière si littéraire ! Au plaisir de vous relire !

      Louve

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